vendredi 15 janvier 2016

C'est pas twit de tweeter sur Twitter

Hey! Bonne année 2016! La période des Fêtes est terminée (avec tristesse pour certains d'entre-vous, et soulagement pour d'autres), les décorations de Noël sont rangées, c'est le retour au train-train quotidien, modifié ou non, selon si vous avez pris des résolutions. En ce qui me concerne, je compte poursuivre dans la même veine qu'en 2015, et entre autres, de continuer mes divagations, en espérant vous renseigner, mais aussi vous faire sourire un peu. Et je nous souhaite surtout, à l'Humanité, de nous aimer un peu plus entre-nous.

L'année web 2016 a commencé avec l'annonce le 5 janvier par le grand patron de Twitter, Jack Dorsey, que le réseau social travaillait à retirer, ce qui jusqu'à maintenant lui était unique, soit le retrait de la limitation à 140 caractères pour les publications. Est-ce une bonne idée? Les avis divergent, mais personnellement, je suis assez d'accord avec l'analyse du journaliste techno du journal l'Obs (ancien Nouvel Observateur) Boris Manenti. Manenti estime que cette «innovation », au lieu de relancer le réseau social, qui est en panne de développement de son bassin d'utilisateurs, risque plutôt de précipiter sa chute. En enlevant cette restriction du nombre de caractères, Twitter ne sera plus si différent des autres réseaux, tel Facebook entre autres. La suite déterminera qui a raison au final.

Mais c'est quoi ça Twitter?

Twitter est une plateforme dite de microblogage, fondée en 2006. En 140 caractères ou moins, l'utilisateur peut émettre un commentaire, une pensée personnelle, ou proposer un lien externe vers une publication plus détaillée. Ces publications sont appelées « tweets ».

 J'en profite ici pour rappeler que le mot « tweet » se prononce « tou-iii-t » (en étirant un peu le son « i »). On voit parfois le terme écrit « twit» (touitte). Pas du tout la même signification en québécois, même si certains « tweets » peuvent parfois être « twits ».

Au départ limité seulement aux caractères d'écriture, Twitter a éventuellement permis à ses utilisateurs la publication de photos, de courts vidéos, et même de publier en direct ce qu'ils sont en train de filmer.

Contrairement à Facebook qui demande une certaine réciprocité (confirmation de demande d'amitié), Twitter fonctionne plutôt par abonnement. Par contre, pour avoir accès à la fonction de messagerie privée de Twitter, la personne à qui vous voulez écrire doit aussi vous suivre.

Une autre manière d'interagir avec un autre utilisateur consiste à l'interpeller en quelque sorte, soit en incluant son nom d'utilisateur  (@nom) dans le tweet publié. La personne ainsi incluse a le choix de répondre directement, ou de le rediffuser par retweet, et évidemment, de l'ignorer. L'échange est alors visible par les abonnés respectifs de chaque protagoniste.

Tout comme Facebook, Twitter possède une fonction de blocage des indésirables. Il est également possible aussi de signaler des comptes/individus qui diffusent des propos haineux, ou associés à des groupes non recommandables.

Pourquoi utiliser Twitter?

Personnellement, j'utilise Twitter comme source importante (mais non unique) d'information. Parmi mes abonnements, il y a plusieurs grands quotidiens (locaux et internationaux), et je suis abonnée à plusieurs journalistes qui couvrent les champs d'intérêts qui me touchent. Je tends à éviter les sites commerciaux, car je ne tiens pas à être inondée de publicités déguisées en tweets. Attention, je ne dis pas qu'il faut absolument les boycotter, loin de là. J'avoue que j'aime bien savoir un peu à l'avance quand les grandes soldes chez IKEA débutent.

Pour compléter le tout, mon fil Twitter me présente les publications de quelques personnalités politiques (qui n'est pas abonné à Denis Coderre le maire de Montréal?), ou artistiques, de même que quelques comptes « satiriques » qui me font bien rire. Faut quand même s'amuser un peu!

Tout comme Instagram, Twitter est le royaume du hashtag. Vous vous rappelez des hashtags (ou mots-clics, si vous préférez)? Je vous en ai parlé dans une divagation cet automne. Le mot-clic vous permet de trier les tweets de votre fil Twitter en diverses catégories, et de lire ce qui s'est publié sur un sujet donné.

Un exemple? Je suis une fan « finie » de la série Sherlock, produite par la BBC, et le 1er janvier 2016 marquait la diffusion d'un nouvel épisode après 2 ans d'attente. J'avais donc prévu être devant mon petit écran ce soir-là, et programmé mon enregistreur numérique. Préparé pour le grand soir, dites-vous? Cependant, les producteurs de la série (pour se faire pardonner de cette longue attente entre deux épisodes?) ont décidé de le projeter également sur grand écran au cinéma...le 4 janvier! Changement de programme : je verrai l'épisode au cinéma en compagnie d'un ami 3 jours après la diffusion télé.

Quelques jours avant celle-ci, apparaissaient sur mon fil Twitter des publications concernant la série, car je suis entre autres abonnée à  Masterpiece PBS (diffuseur de Sherlock en Amérique du Nord), à Sue Vertue (productrice de la série), et à Mark Gatiss (co-scénariste des épisodes avec Steven Moffat, et interprète de Mycroft). Leurs messages contenaient les hashtags reliés à la série, utiles pour éventuellement retracer tout ce qui s'est publié à ce  sujet. À condition, bien sûr, que le mot-clic en question ait été repris par les utilisateurs...

Le soir de la diffusion, si j'avais voulu, j'aurais pu suivre en direct les commentaires des fans tout au cours de l'épisode, et aussi émettre mes propres commentaires. C'est ce qu'on appelle l'expérience simultanée, la « conversation », ou le 2e écran. Les diffuseurs, et autres propriétaires  cherchent à rallier les utilisateurs, et il est tout à fait commun qu'ils diffusent à l'avance les mots-clics qu'ils souhaitent être utilisés par ceux-ci.

Au final, je me suis tenue loin de Twitter pendant 2 jours mais dès que je suis rentrée du cinéma, j'ai effectué une recherche à l'aide du hashtag #SherlockPBS. J'ai bien fait de suivre l'épisode à retardement, car j'aurais été inondée de divulgâcheurs (ou « spoilers » en anglais).

Ainsi, Twitter est pour moi, en plus d'être une de mes sources d'information, un complément de divertissement télévisuel ou radiophonique. J'aime bien suivre une émission (télé ou radio) en direct, et regarder interagir les auditeurs, voire même, mettre mon humble grain de sel à l'occasion. Et ne se le cachons pas, c'est toujours flatteur d'obtenir une réponse à un tweet, d'être retweeté, ou le summum, d'être suivi par une personnalité que l'on admire.

Sur ce, j'ai des hastags à consulter, semaine chargée en lourdes pertes : #DavidBowie #AlanRickman #RenéAngelil #Ouagadougou #Jakarta etc.